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Un sac sur le dos Un sac sur le dos
Amandine

Voici le deuxième épisode de cette escale spéciale moustiques ! Dans le premier volet, nous avons démasqué le « culicidae » qui se cache derrière le moustique, ainsi que ses critères de sélection de victimes.

Mais que faire pour éviter les moustiques ? Quelles sont les différentes solutions répulsives ? Lesquelles fonctionnent réellement ?

Comment se protéger des moustiques ?

Avant de vous lancer dans la course aux produits antimoustiques, certaines attitudes préventives simples sont à adopter. Pas de moustique … Pas de piqûre ! Faire barrière aux moustiques est la première des étapes !

Les 10 bonnes attitudes antimoustiques :

  1. Ayez une bonne hygiène corporelle.
  2. Évitez les savons odorants.
  3. Portez des vêtements amples et couvrants.
  4. Portez des vêtements clairs ou neutres.
  5. Évitez la bière.
  6. Placez un ventilateur.
  7. Vérifiez l’état de vos moustiquaires.
  8. Ajoutez une moustiquaire au-dessus de votre lit.
  9. Évitez de vous trouver à l’extérieur sans protection au crépuscule.
  10. Évitez de dormir près d’un point d’eau douce ou d’une zone humide.

Bonus : évitez la prolifération ! Faites la chasse à tous les endroits où l’eau stagne, afin d’éliminer tous les lieux de reproduction des moustiques. Vous pouvez également utiliser des produits larvicides.

Les répulsifs : les solutions chimiques

Beaucoup de choses existent pour repousser les moustiques et éviter leurs piqûres, plus ou moins efficaces et plus ou moins saines. Commençons par les molécules antimoustiques, tout en sachant que ces solutions chimiques ne sont pas sans effets sur l’humain.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en recommande 3 :

  1. L’icaridine: une molécule très efficace contre les moustiques et contre un grand nombre d’arthropodes ; et pour certains plus agréables d’utilisation que le DEET, car inodore.
  2. L’IR3535 : dont le vrai nom est tout aussi barbare  et que je vous épargne donc, est aussi une molécule antimoustique efficace, mais apparemment moins que les deux autres.
  3. Le DEET : sans doute la plus connue des voyageurs, et d’après l’OMS la plus efficace … mais également la plus controversée quant à sa toxicité. Le DEET est efficace contre les moustiques, mais aussi les tiques, puces et autres insectes piqueurs.

Remarques sur le DEET

Remarque sur la durée de protection

Quels que soient les composants de votre répulsif, les bouteilles vantent souvent une efficacité très longue durée. Mais en réalité, celle-ci va pour beaucoup dépendre de conditions extérieures : transpiration, pluie… diminueront le temps d’action du produit. La durée moyenne du produit tournerait aux alentours de 4 heures.

Je vous conseille d’en mettre surtout à la tombée du jour, moment propice aux attaques de moustiques.

Outre ces trois solutions chimiques (disponibles en spray, crème…), le commerce regorge d’objets divers pour éloigner ces insectes piqueurs. Faisons un petit tour d’horizon des «gadgets antimoustiques».

Les objets antimoustiques

La moustiquaire

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Notre chambre dans la jungle (Tambopata, Pérou)

Elle ne prend pas de place, ne coûte pas cher, et offre une bonne protection pour passer des nuits sereines. Souvent déjà fournies en voyage dans les zones à risque, il n’est pas indispensable de prendre la sienne.

Conseil système D : en cas de trous, mettre du scotch !

Et pour plus d’efficacité, vous pouvez l’asperger de produit répulsif.

Le bracelet antimoustique

Son efficacité est discutée, car son effet répulsif limité ne permet pas de protéger le corps entier (même si on peut en mettre, en plus des poignets, sur les chevilles, les lacets, le sac… bref, accrochez-les où vous voulez !).

Deux bracelets sortent du lot : le Pikpanou et le Para’iko, dont le produit répulsif est à base d’huiles essentielles.

Le vêtement insectifuge

L’on trouve de plus en plus dans les magasins de matériel de randonnées des vêtements infusés avec de l’insecticide chimique. J’ai testé en Écosse, et mon pantalon n’a pas eu l’air de déranger les midges…

Les spirales à brûler

Celles à base de pyréthrinoïdes sont assez performantes (et toxique !). Nous les utilisons systématiquement en voyage en bateau, et c’est efficace si l’on est à proximité immédiate de la spirale.

Les bougies

Plutôt qu’à la citronnelle, je vous conseille celles au géraniol, dont l’efficacité serait 5 fois supérieure.

La lampe qui respire

Solution plus orientée maison que voyage, la lampe Ina Trap est une lampe qui piège les moustiques. Pour attirer les moustiques, elle est capable de simuler la respiration humaine en diffusant du dioxyde de carbone !

Les fausses solutions

Les solutions qui ne fonctionne pas (bien) :

Les méthodes douces

Les plantes

Vous avez un jardin ? Une terrasse ? Des appuis de fenêtres ? Pourquoi ne pas en profiter pour y ajouter quelques plantes que les moustiques n’apprécient pas ?

Les moustiques n’aiment pas les odeurs citronnées, comme la citronnelle, mais aussi :

D’autres plantes, sans avoir cette senteur citronnée, ont aussi un effet répulsif sur les moustiques, entre autres :

Les huiles essentielles

Les huiles essentielles, vous connaissez ? Utilisés comme médecine alternative, chaque huile essentielle possède ses vertus. Je m’y intéresse de plus en plus, et leur efficacité est souvent surprenante !

Contre les moustiques, je vous recommande ces 5 huiles essentielles :

Vous pouvez en mettre sur différentes zones de votre corps, ou en diffusion dans votre chambre avant la nuit. En voyage, vous pouvez aussi en ajouter à votre gel douche ou à votre crème pour le corps, ainsi qu’en mettre sur vos vêtements de nuit et vos draps.

Il existe également des mélanges tout faits, spécialement contre les moustiques, sous diverses formes (huiles, stick…), que vous trouvez en pharmacie. Et vous pouvez aussi les mélanger vous-même pour réaliser votre répulsif maison.

J’ai découvert qu’il existe, par ailleurs, de l’encens d’huiles essentielles, réputé tout aussi efficace, pour ceux qui préfèrent cette formule.

Les méthodes douces : bilan

Pour ou contre, à chacun de voir ! Ce qui est sûr, c’est qu’il faut prendre en compte le risque et surtout la région du monde dans laquelle on se trouve. Je n’expérimenterais pas l’efficacité de méthodes alternatives au beau milieu de la jungle… Mais cela n’engage que moi !

Petite info sur la durée : les produits naturels ont une action plus limitée dans le temps, nécessitant donc d’en remettre plus souvent pour être toujours bien protégé.

Et dans l’avenir ?

Que nous réserve l’avenir en matière de gadget pour éloigner les moustiques ? Trois réponses ci-dessous :

Empêcher les moustiques d’uriner !

Des chercheurs ont étudié le comportement du moustique (en vue d’éradiquer la dengue) et ont découvert qu’avant de piquer, ceux-ci vont uriner. Leur idée est donc d’essayer d’empêcher les moustiques d’uriner ! Pour cela, les scientifiques ont identifié dans le rein du moustique, la protéine qui contrôle la miction, afin de la désactiver chimiquement. Les recherches sont encore en cours…

Un antimoustique qui pue !

D’autres recherches en cours se basent sur l’odorat du moustique. Ses antennes sont équipées de plusieurs centaines de récepteurs d’odeurs, ce qui lui procure un odorat exceptionnel. D’où l’idée de créer un répulsif qui serait irrespirable pour les moustiques (et moins nocif pour l’humain que le DEET) !

Le patch qui rend indétectable

Vous avez toujours voulu jouer à être invisible ? Et bien maintenant c’est possible… ou presque (et seulement avec les moustiques en fait !).

Kite Patch est un patch (logique !), que l’on met sur ses vêtements et qui offre une protection efficace pour une durée de 48h. Non toxique, il peut être utilisé par les femmes enceintes et les enfants. Développé dans le cadre de la lutte contre le paludisme par une société américaine, le principe de ce patch est de bloquer la capacité des moustiques de nous détecter. Les composés du patch inhibent spécifiquement le récepteur du moustique utilisé pour détecter le dioxyde de carbone. Des essais sur le terrain sont prévus d’ici quelques mois en Ouganda. La commercialisation du patch viendra par la suite… donc encore un peu de patience !

C’est la fin de cette deuxième escale spéciale moustique

Que retenir ?

À suivr

Dans le troisième volet : que faire en cas de piqûre ? Pourquoi ça gratte ? Comment soulager les démangeaisons ? Quels sont les dangers d’une piqûre de moustique ?

Et je termine avec une pensée pour tous ceux qui ont déjà veillé la nuit durant, afin de débusquer le moustique qui joue à cache-cache dans la chambre :

Si vous pensez que vous êtes trop petit pour changer quoi que ce soit, essayez donc de dormir avec un moustique dans votre chambre.

Betty Reese
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5 réponses à “Attention moustiques – 2ème partie : Parce qu’il vaut mieux prévenir que guérir !”

    • Merci François-Xavier pour ton commentaire. La série de ces trois articles sur les moustiques m’a demandé beaucoup de travail de recherche et de test, je suis contente de savoir qu’il est apprécié et utile 🙂

  1. Où trouvez un moustiquaire pour le lit pas cher? et quoi rechercher à ce niveau (nombre de trou par pouce carré)…

  2. Waouh, je suis impressionnée par le nombre de solutions anti moustiques que tu donnes, il y en a plein que je ne connaissais pas et je cherche depuis longtemps.
    As-tu entendu parler d’Odomos qui vient d’Inde ?

  3. Effectivement, impressionnant ce travail de compilation: merci!

    Quelqu’un aurait une idée, ou une expérience, concernant les questions posées par Cathou le 1 décembre 2014:

    Où trouver un moustiquaire pour le lit pas cher?
    et quoi rechercher à ce niveau (nombre de trou par pouce carré)…

    Merci de votre aide!

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