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Un sac sur le dos Un sac sur le dos
Amandine

Souvenez-vous, lorsque vous étiez enfant, de quoi rêviez-vous ? Et surtout comment rêviez-vous ?

Enfant, tout est permis, et la limite entre rêve, projet et réalité est ténue. Tout nous semble possible, du moment qu’on le veuille vraiment.

Un jour l’on rêve de devenir une star, le lendemain d’être vétérinaire, d’être professeur puis musicien, d’être pompier ou aventurier…

Nos rêves se multiplient sans se gêner entre eux, et notre avenir semble alors accueillant et plein de possibilités. Nous avons une confiance absolue en la vie.

Et maintenant ?

Que c’est-il passé ? Nos rêves s’assèchent, se recroquevillent , se concurrencent, jusqu’à fâner voire étouffer dans l’œuf, pour finalement disparaître. Nous ne pouvons plus rêver d’exercer milles métiers, de vivre milles aventures. La Raison est passée par là.

Pensez également au plaisir que vous preniez, enfant, à dessiner, à jouer avec les couleurs et les différents instruments qui se présentaient à vous. Juste pour le plaisir. Peu importait alors le résultat.
Et maintenant, combien d’entre nous se retrouvent tétanisés devant une feuille blanche, n’essayant même plus d’y inscrire la moindre trace, par peur. Mais peur de quoi ? Peur du regard des autres, peur de l’échec.

La vie ne nous parait plus aussi belle et chaleureuse que dans nos premières années. Tout à un but, et la recherche du plaisir pour lui-même n’en semble plus un valable. Tout est normé, ce qui est beau et ce qui n’est l’est pas nous a été inculqué, à coup de regards critiques voire de moqueries.
Le dessin devient le domaine réservé au seuls élus, ceux qui possèdent le Talent nécessaire pour réaliser une belle image.

Du moins, c’est ce que l’on veut nous faire croire.

Pour les rêves, c’est exactement la même chose. Et le pire, c’est que nous finissons, adulte, par nous brider nous-même. Plus besoin de regard externe, nous l’avons intériorisé. Nous nous détruisons tout seul, à coup de pensées dévalorisatrices : « tu n’y arriveras jamais », « tu es nul »…

Nous avons perdu confiance en la vie… et en nous même.

 

Et si  … 

Et si nous avions tort ? Et si il suffisait réellement de rêver pour s’ouvrir à d’autres possibles, pour s’offrir la chance qui nous fait défaut. « Ha, si j’avais de la chance, je serais riche et je pourrais alors quitter mon boulot et faire ce que j’aime vraiment. Mais c’est un rêve stupide, un rêve d’enfant ». Stupide, vraiment ?

Est-ce si stupide d’avoir des passions, d’avoir des centres d’intérêts qui nous tiennent tellement aux tripes que notre visage s’illumine lorsque nous entendons quelqu’un parler de ce que l’on aime, d’avoir des goûts qui nous orientent toute notre vie dans ce que nous sommes, dans l’essence même de notre être ?

Qu’est-ce qui nous définit donc ?

Notre métier, notre situation professionnelle ? Notre famille et nos amis ? Peut-être, en partie… Mais cela me semble trop peu.

J’aimerais ajouter à cette  liste de critères identificatoires nos valeurs et nos passions. Ainsi, nos rêves prennent ici toute leur importance.

Rêver pour rester vivant

Rêvons, projetons-nous, reconnectons-nous avec les rêves et projets que nous avions enfant, ado et jeune adulte ! Que sont-ils devenus ? Et si il me restait peu de temps à vivre, qu’est-ce que je regretterais d’avoir fait ou surtout de ne pas avoir fait.

Car les regrets pèsent plus lourd que les remords quand vient l’heure du jugement final. Ce sont rarement les folies entreprises de bon coeur que nous allons regretter, mais bien celles que nous n’avons pas oser commettre.

Le manque de rêves est à mes yeux l’un des plus grands maux qui soit. Sortez de votre routine, de votre boucle habituelle métro-boulot-dodo. N’allumez pas la télévision comme chaque soir sans vous demander si c’est réellement à cela que vous voulez passer vos soirées. Quittez votre zone de confort, celle des automatismes, et pensez. Que voulez-vous faire ? Qui voulez-vous être ? De quoi voulez-vous rêver ?

Et je terminerai avec ce passage de l’Alchimiste, de Paulo Coelho :

Chaque Homme sur terre a un trésor qui l’attend, lui dit son coeur. Nous, les coeurs, en parlons rarement, car les Hommes ne veulent plus trouver ces trésors. Nous n’en parlons qu’aux petits enfants. Ensuite, nous laissons la vie se charger de conduire chacun vers son destin. Malheureusement, peu d’Hommes suivent le chemin qui leur est tracé, et qui est le chemin de la Légende Personnelle et de la félicité. La plupart voient le monde comme quelque chose de menaçant et, pour cette raison même, le monde devient en effet une chose menaçante.

 

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©Andreas Wagner
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7 réponses à “Le manque de rêves”

  1. Hello,
    Même devenue adulte, pour moi, il est essentiel de rêver en permanence : ce sont les rêves qui permettent d’avancer, et en ce qui me concerne les rêves de voyages ! 😉

  2. Comme je dis souvent a plusieurs personnes:

    Dans vingt ans vous serez plus déçus par les choses que vous n’avez pas faites que par celles que vous avez faites. Alors sortez des sentiers battus. Mettez les voiles. Explorez. Rêvez. Découvrez.
    Mark Twain

    c’est ce que je fais depuis 4 ans maintenant,vivre ses rêves,ne pas rêver sa vie 🙂

    • Merci Romain pour ton commentaire, je pense que nous partageons la même philosophie ! 😉 Si ce sujet de réaliser ses rêves t’intéresse (bien que je pense n’avoir rien à t’apprendre en la matière ^^), jette un oeil sur « mon pire cauchemar », ça devrait te parler également.
      J’aime beaucoup cette citation de Mark Twain, merci pour le partage.
      Je te souhaite de beaux voyages !

      • Nous ne manquons ni de rêves ni de projets de ce côté-là ! Pour le moment, nous devons nous satisfaire de petits voyage sur l’année, pour combiner avec le boulot : cette année : presque un mois dans le Sud du Pérou en janvier, une semaine en Sicile tout prochainement, et encore l’Espagne en fin d’année. Nous repartirons sans doute encore pour un mois l’an prochain, mais la destination reste inconnue : Amérique centrale ou du sud, Asie, … ?! Un projet de voyage au long cours est en marche, mais on doit être encore patients … En tout cas, tes projets et tes voyages me font rêver ^^ Nous n’avons encore jamais posé le pied sur le continent asiatique, et j’aurai plus vite fait de te dire la liste des pays que je ne veux pas voir plutôt que l’inverse … En fait, plus je m’y intéresse, plus je me rends compte qu’il y a de magnifiques choses à voir partout ! La Nouvelle Zélande et l’Australie sont bien sûr dans ma grande liste 😉

  3. sounds good,si vous avez des questions sur l’Asie on a fait (Indonesie,Thailande,Malaisie,Singapour,Laos,Cambodge,Vietnam,Nepa,lnde) coup de cœur pour Laos et Nepal,2 pays extraordinaires.
    et bien sur l’Océanie ou on est en ce moment 🙂

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